Andrew Taylor Still, fondateur de l’ostéopathie, avait une vision claire et déterminée : celle de soigner des patients pour lesquels la médecine de son époque n’avait pas de solution. Sa philosophie s’est concentrée autour de six concepts principaux, que nous allons explorer ici.
L’unité de l’être.
En ostéopathie humaine ou animale, on sépare l’être en trois parties distinctes :
Le corps, qui représente l’aspect physique, comprenant les muscles, le squelette, etc.
L’âme, qui englobe les fonctions nutritives, sensorielles, cognitives et le mouvement.
L’âme représente ce qui n’est pas explicable dans la vie, ce qui influence la vie et sa force vitale. Cette entité peut porter différents noms selon ses influences, tels que le divin, l’ingénieur, la puissance…
Il est essentiel de prendre en compte l’ensemble de ces trois entités dans le traitement ostéopathique, car si le mental est perturbé, le corps peut en pâtir, et vice versa. Il est nécessaire que les trois soient en équilibre pour que le tout fonctionne à la perfection et qu’aucune maladie ou pathologie ne puisse s’installer.
Autorégulation et autoguérison du corps.
Le corps possède en lui-même les capacités de se réguler et de maintenir la santé. La santé est le fondement même de la vie, et le corps a donc toutes les capacités nécessaires pour se maintenir en parfaite santé.
Lorsque celle-ci n’est plus présente et que la maladie ou la pathologie s’installe, c’est qu’il y a un dysfonctionnement dans la machine et qu’un déséquilibre survient. Le travail d’un ostéopathe, qu’il soit animalier ou humain, consiste simplement à aider le corps à retrouver le chemin de l’équilibre, afin qu’il puisse ensuite se réguler et se guérir à nouveau.
La structure et la fonction.
La structure et la fonction sont en relation mutuelle, ce qui signifie que chaque partie de notre corps a été conçue pour effectuer une fonction spécifique et vice versa.
Par exemple, la clavicule est en forme de S pour mieux supporter la tension exercée entre l’épaule et le sternum, permettant ainsi de maintenir l’épaule à sa place et d’éviter qu’elle ne se retrouve dans le sternum. Si elle était droite comme un I, il serait beaucoup plus facile qu’elle se casse, et elle ne pourrait alors plus remplir son rôle.
La loi de cause à effet.
C’est pourquoi un ostéopathe animalier posera des questions en début de séance.
Cette loi est bien connue de tous, c’est ce qu’on explique aussi par l’effet papillon ou boule de neige. Par exemple, si vous dormez toujours sur votre épaule droite, il est possible qu’elle se retrouve en manque de mobilité. L’ostéopathe pourra alors lui redonner de la mobilité, mais quelques jours après, vous pourriez de nouveau ressentir de la douleur. En revanche, si l’ostéopathe prend le temps de vous écouter, il comprendra l’origine de la douleur et pourra vous donner des conseils appropriés pour remettre en mouvement votre épaule et éliminer la cause à travers ces conseils.
L’écoute de nos patients nous permet de trouver des solutions durables et de résoudre les problèmes corporels qui sont parfois environnementaux, psychologiques, etc. Et si ce n’est pas dans ses capacités d’ostéopathe, il est là aussi pour vous conseiller d’autres spécialistes si nécessaire.
L’importance de la circulation des fluides.
Une bonne circulation des fluides est une condition sine qua non de la bonne santé.
Une mauvaise circulation sanguine dans une zone entraînera souvent une mauvaise oxygénation de cette zone, favorisant ainsi le développement de pathologies. Donc, rétablir une bonne circulation diminue les risques de maladies.
Cela est vrai pour tous les fluides. C’est pourquoi l’ostéopathe possède une bonne connaissance anatomique afin de retrouver l’origine des nerfs ou vaisseaux, et ainsi rétablir la circulation des fluides pour restaurer la santé dans le corps de notre patient.
L’importance du système neuro-musculo-squeletique.
Le système locomoteur permet l’expression de la vie. En effet, c’est grâce au mouvement que nous pouvons parler, marcher, danser et effectuer tout mouvement de la vie en général.
Ainsi, si ce système présente des restrictions, l’expression de la vie pourrait être entravée, réduisant ainsi notre capacité à interagir avec notre environnement et à mener une vie active et épanouie.